anatomie

La prostate est une glande hormonodépendante (Testostérone) située sous la vessie et entourant le canal de l’urètre. Sa principale fonction est de fabriquer une composante du liquide spermatiqueet de le stocker.

définition

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) correspond à une tumeur bénigne qui se développeau centre de la glande, comprimant ainsi le canal de l’urètre qui la traverse et gênant par conséquent la vidange vésicale.

épidémiologie

L’HBP est une pathologie fréquente chez l’homme, surtout après la cinquantaine.

En moyenne, en France, près de 2 millions d’hommes ont des troubles urinaires et la moitié d’entre eux est traitéemédicalement pour une HBP. En moyenne, un homme sur dix nécessitera un traitement chirurgical de son HBP.

L’HBP ne favorise pas le cancer de la prostate, qui est une maladie différente, qui se développe surtout sur la partie périphérique de la prostate et non en son centre. Cependant, il est possible d’avoir les deux maladies, ce qui peut motiver l’urologue, après vous avoir examiné, à demander un dosage du PSA.

symptomes

Les conséquences de l’HBP peuvent être une fréquence accrue des mictions (Pollakiurie), des besoins plus pressants pouvant être accompagnée de fuites (Urgenturie), une faiblesse du jet et nécessité de pousser pour uriner (Dysurie), parfois des saignements (Hématurie).

Ces troubles peuvent être évalués par le questionnaire IPSS (International Prostate Score Symptom).

La sévérité des troubles n’est pas toujours en rapport avec l’importance de du volume prostatique.

L’hypertrophie bénigne de la prostate peut être responsable de complications commela rétentionaigue d’urine (Blocage de la miction), l’infections urinaire (Prostatite), les calculs de vessie, etc…

Enfin, on peut également retrouver de façon moins fréquente, des troubles de la sexualité chez les patients ayant des troubles urinaires.

diagnostic

C’est principalement l’interrogatoire,le score IPSS etl’examen clinique, qui permettent de porter le diagnostic.

L’examen clinique consiste à apprécier le volume de la prostate et sa consistance par un toucher rectal.

D’autres examens sont souvent pratiqués pour apprécier au mieux le retentissement de cette obstruction prostatique et déterminer le meilleur traitement.

Il peut s’agir d’examens cytobactériologique des urines (ECBU), de dosage sanguin (Créatininémie, PSA), d’une mesure de la force du jet d’urine (Débimétrie) mais également d’une échographie qui apprécie, outre le volume précis de la prostate, la qualité de la vidange vésicale (résidu post-mictionnel) et éventuellement un retentissement sur les reins.

traitements

En l’absence de complications, le traitement médicalconstitue la première approche.

  • LE TRAITEMENT MEDICAL :Il n’est justifié qu’en cas d’HBP symptomatique non compliquée. Il existe trois sortes de traitement :
    • Les extraits de plantes (Phytothérapie), qui limité les poussées congestives et peuvent réduire la pollakiurie.
    • Les alpha-bloquants, qui relâche les fibres musculaires du col de vessie et de l’urètre, améliorant le débit urinaire et le plus souvent la vidange vésicale.
    • Les inhibiteurs de la 5 alpha-reductase, qui diminue le volume prostatique et qui réduisent le risque de rétentionurinaire.

Ces traitements peuvent être utilisés en association

Il peut y avoir des effets secondaires à type devertiges etéjaculationrétrograde pour les alpha-bloquants, de baisse de la libido pour les IPDE5inhibiteurs de la 5 alpha-reductase.

Il s’agit le plus souvent de traitement au long cours puisqu’ils agissent essentiellement sur les symptômes qui récidivent à l’arrêt du traitement.

  • LE TRAITEMENT CHIRURGICAL :Il n’est justifié qu’en cas d’échec du traitement médical ou de complications (Rétention urinaire chronique ou aigue, infections, hématurie, insuffisance rénale). Le but est d’élargir l’urèthre prostatique en retirant l’adénome de la prostate.Il existe plusieurs techniques :
    • La résection trans-urétrale de la prostate (RTUP) qui consiste à débiteren copeaux l’adénomeprostatique.L’éjaculation rétrograde est fréquente alors que le risque d’incontinence ou de rétrécissement de l’urèthre est rare.
    • L’incision cervico-prostatique (ICP) qui consiste en simple incision du col vésical et de l’adénome prostatique peut être proposée dans le cas de prostates de petits volumes, évitant le plus souvent l’éjaculationrétrograde. Mais il s’agit le plus souvent d’une solution d’attente dont le patient doit être informé.fiche patient
    • L’énucléation prostatique au laser (HoLEP) qui consiste à énucléer l’adénome par voie endoscopique puis de l’aspirer en le morcelant.L’avantage principal de cette technique est un saignement moindre autorisant une hospitalisation beaucoup plus courte (sortie le lendemain fréquente) et de traiter des patients chez qui le traitement anticoagulant ne peut être arrêté.fiche patient
    • L’adénomectomie par voie haute (AVH) [Fiche patient]est réservé aux prostates trop volumineuses pour être accessibles aux techniques par voie naturelle, et nécessite une incision au-dessus du pubis qui rallonge l’hospitalisation de quelques jours.fiche patient